
Les dirigeants se sont parlé pour la dernière fois par téléphone début décembre.
Berlin:
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il prévoyait de s’entretenir “en temps voulu” avec le président russe Vladimir Poutine, laissant entrevoir la perspective d’une reprise des contacts après une rupture quasi totale des relations depuis la guerre d’Ukraine.
“Mon dernier appel téléphonique remonte à quelque temps”, a déclaré Scholz au journal Koelner Stadt-Anzeiger dans une interview publiée vendredi. “Mais je prévois de reparler à Poutine en temps voulu.”
Les dirigeants se sont parlé pour la dernière fois par téléphone début décembre.
Au cours de cet appel d’une heure, Scholz a exhorté Poutine à retirer les troupes de Moscou d’Ukraine, tandis que le dirigeant russe a accusé l’Occident de poursuivre des politiques “destructrices”.
Depuis lors, les tensions n’ont fait que s’intensifier entre Moscou et Berlin, notamment suite à la décision du gouvernement Scholz en janvier d’autoriser l’envoi de chars de combat lourds de fabrication allemande en Ukraine.
Dans l’interview, Scholz a insisté sur le fait que son objectif restait de “soutenir activement l’Ukraine”, mais “en même temps d’empêcher un conflit direct entre l’OTAN et la Russie”.
“Et ne jamais agir seul, mais en étroite coordination avec nos amis et alliés”, a-t-il déclaré.
Interrogé sur la perspective d’arrêter le conflit par des négociations, Scholz a déclaré que Poutine devait comprendre que la guerre ne pouvait pas être terminée en faisant “une sorte de paix froide”.
“Par exemple, en transformant la ligne de front actuelle en nouvelle “frontière” entre la Russie et l’Ukraine”, a-t-il déclaré.
“Il s’agit plutôt d’une paix juste, et la condition préalable à cela est le retrait des troupes russes”, a-t-il ajouté.
Les liens entre la Russie et l’Allemagne ont plongé dans un gel profond après que Moscou a envoyé ses forces en Ukraine en février de l’année dernière.
L’invasion et la décision de Moscou de réduire l’approvisionnement en gaz de l’Europe ont particulièrement frappé l’Allemagne, car le pays en était venu à dépendre de l’énergie russe bon marché pour alimenter son économie.
Le conflit a incité l’Allemagne à abandonner une position traditionnellement pacifiste, Berlin envoyant un barrage d’armes pour aider Kiev dans sa lutte contre Moscou.
(À l’exception du titre, cette histoire n’a pas été éditée par le personnel de NDTV et est publiée à partir d’un flux syndiqué.)